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gloire du jeune amant, il fut cruel à son amour. Il fallait se séparer de l'adorable princesse qui régnait sur toutes ses pensées !.... Mais avant, il résolut du moins de lui avouer son ardeur, et de lui jurer une constance éternelle. Il la trouva le soir dans les jardins du palais, seule et occupée d'un amant dont elle payait la tendresse du plus vif retour. Il saisit ce moment favorable, et lui exprima dans les termes les plus respectueux, la flamme brûlante qu'il ressentait pour elle. « Peut-être, lui dit-il enfin, dédaignerez-vous l'offrande d'un cœur qui ne respire que pour vous ; mais du moins quand je cours aux périls de la guerre, ne soyez pas assez cruelle pour m'ôter à jamais tout espoir ; ou si je vous suis odieux, parlez, belle princesse, la mort vous vengera bientôt d'un