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VI

un instant après, j’ai besoin d’attendrir, je chercherai à tremper ma plume dans les larmes. Je n’ai pas pris la peine de réfuter les absurdités de ces contes, parce que le lecteur, éclairé et d’un sens droit, n’en a pas besoin ; et que l’ignorant perdrait tout le plaisir qu’il prend au merveilleux, si on lui prouvait que ce merveilleux, qu’il respecte si dévotement, est un tissu de sottises ; et que d’ailleurs il n’en deviendrait ni moins crédule, ni plus instruit. Au reste, le titre du livre avertit le lecteur qu’il va lire des contes. Qu’on dise donc ce qu’on voudra de cet ouvrage, pourvu qu’on