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plongé dans des réflexions où son esprit s’égarait. La vue de sa femme qu’il retrouvait vivante dans son palais, le fit tressaillir, et il ne put cacher le trouble qui l’agitait. Elle lui demanda la cause de l’altération qu’elle voyait sur son visage, et, après avoir éludé longtemps ses instances, il lui avoua ce qui le tourmentait. Elle soupira profondément, puis elle lui dit : « Il est temps enfin devons révéler tout le mystère ; je ne suis point Léontine. Je suis la fille d’un habitant de l’air, et Mélusine est mon nom. Ma mère, à qui vos vertus inspiraient de l’intérêt, avait prévu votre sort, et la mort de Léontine. Elle résolut de vous consoler de cette perte. Elle me conduisit auprès de vous, pendant votre sommeil ; je vous vis : je vous aimai. Ce fut moi qui vous conduisis à la grotte, quand vous