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LÉGENDES


DU


CALENDRIER.


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I.— LÉGENDE DU TEMPS.
Le temps est ce qui a commencé au premier mouvement des cieux ; on ne peut le mesurer que de là. S. Thomas.
N’appelez pas long ce qui finira. Le temps est bien peu, comparé à l’éternité. S. Jérôme.


I.

Depuis le premier jour du monde, le temps passe sans jamais s’arrêter. Il a donc fallu le mesurer, puisqu’il est, comme dit Franklin, l’étoffe dont la vie est faite. On l’a partagé de diverses manières. Naturellement il ne se divise qu’en jours et en nuits, que l’on a bientôt morcelés en heures, les heures en minutes et les minutes en secondes ; ce qui suppose que, de bonne heure, on en a reconnu le prix.

Ménagez le temps, dit Fénelon, car il ne vous est donné que par minutes ; jamais deux à la fois ; et jamais la minute perdue ne peut se recouvrer. À ce propos, un petit récit :

Étienne, le vaillant travailleur, était prévôt de Troyes, sous le règne du comte de Champagne, Thi-