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jeunes gens qui estropièrent leurs sœurs et leurs maîtresses, déguisées en louves ; et il dit qu’il a tiré cela d’une chronique de Poitiers : mais cette chronique et cette histoire n’existent que dans la tête de M. Simonnet. Il était inutile de supposer des contes de loups-garoux, tandis que l’ouvrage de Nynauld sur la lycantropie en est tout farci.

Au reste jusque vers le milieu du 17e siècle on voyait partout en Europe des loup-garoux, des sorciers et des spectres. Tous les écrivains dévots en parlent avec frémissement. On est tout surpris de trouver dans l’admirable roman de Persilès et Sigismonde, le dernier ouvrage de Cervantès, des îles de loups-garoux et