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tour une grande quantité de cierges allumés ; et ce qui le rendit plus étonné fut qu’il ne connaissait personne de tous ceux-là. Et, après avoir demeuré quelque temps à regarder, il s’approcha de l’un des prêtres, et lui demanda qui était ce défunt pour lequel on chantait ? Le prêtre lui répondit qu’un chevalier (il lui nomma son propre nom) était mort, et que c’était là son enterrement. Le chevalier se mit à rire, et lui répondit : ce chevalier-là est en vie, et par ainsi vous êtes abusé. Le prêtre répliqua : vous vous abusez vous-même. Et il retourna chanter. Le chevalier, ébahi, s’en alla à un autre, auquel il fit la même demande, et cet autre lui fit la même réponse ; de manière que sans attendre davantage il sortit de l’église,