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parait de ses plus beaux habits, on mettait dans ses mains ou à côté de lui une somme d’argent, fixée par la coutume, et quelques alimens ; on l’enfermait dans un cercueil, et on le portait au tombeau, qui était toujours loin des villes, dans un champ ou dans une forêt. Là on découvrait le cercueil, et l’on offrait à manger au cadavre. Pour l’engager à prendre de la nourriture les conducteurs du convoi funéraire mangeaient, et régalaient tous ceux qui avaient été invités : c’eût été une indécence que de boire sans saluer le défunt et sans l’inviter à en faire autant.

» Dans les premiers temps on n’offrait aux âmes que du miel, du lait, des œufs, du pain et du vin ; mais quand les mœurs devinrent plus