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rendait fous. Lorsqu’on eut fermé le cimetière qui était le théâtre de leurs jongleries, ils tinrent séances dans les salons et galetas particuliers. Un brave militaire, que rien n’avait jamais étonné, eut la curiosité de les aller voir. Il prit place avec la multitude des spectateurs, et se mit à rire d’abord de la vénération qu’on témoignait aux pieux imbéciles. Un des convulsionnaires, tournant sur lui ses yeux égarés, lui cria d’une voix rauque et solennelle : « Tu ris !… songe que tu mourras dans sept jours. » Le militaire pâlit, et sortit un moment après. Il regagna son logis, l’imagination frappée d’une menace ridicule, qu’il aurait dû mépriser ; il mit ordre à ses affaires, fit son testament, et mourut le septième