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est un effet de l’imagination effrayée ? Voilà une fille qui s’éveille, qui dit qu’on a voulu l’étrangler, et qui cependant n’a point été sucée, puisque ses cris ont empêché le Vampire de faire son repas. Apparemment qu’elle ne fut pas non plus sucée dans la suite, puisque sans doute on ne la quitta pas pendant les autres nuits, et que si le Vampire l’eût voulu molester, ses plaintes en eussent averti les assistans : elle meurt pourtant trois jours après. Pour qui connaît de quelles impressions l’imagination est capable, ce trait n’a rien d’étonnant.

En même temps que les Vampires désolaient l’Allemagne, Paris était infesté des convulsionnaires du cimetière Saint-Médard, autres gens que l’imagination ne tuait pas, mais qu’elle