Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/186

Cette page a été validée par deux contributeurs.

disaient-ils, tout le temps de s’enfuir, et de revenir ensuite à son aise.

» Après tous ces raisonnemens on se trouva dans le même embarras que le premier jour : on s’assemble soir et matin ; on raisonne ; on fait des processions pendant trois jours et trois nuits ; on oblige les prêtres de jeûner ; on les voyait courir dans les maisons, le goupillon à la main, jetant partout de l’eau bénite et en lavant les portes : ils ne manquaient pas non plus d’en remplir continuellement la bouche du broucolaque.

» Comme nous avions souvent répété aux administrateurs de la ville que, dans un pareil cas, on ne manquerait pas en Europe de faire le guet la nuit pour observer ce qui se passerait dans la ville, on arrêta enfin