Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.

» Je ne doute pas qu’on n’eût soutenu qu’il exhalait une excellente odeur si nous n’eussions été présens, tant ces pauvres gens sont infatués de leurs revenans.

» Enfin on fut d’avis d’aller à la marine, et de brûler le cœur du mort, qui, malgré cette exécution, fut moins docile, et fit plus de bruit qu’auparavant. On l’accusa de battre les gens la nuit, d’enfoncer les portes et même les terrasses, de briser les fenêtres, de déchirer les vêtemens, de vider les cruches et les bouteilles. C’était un mort bien altéré : je crois qu’il n’épargna que la maison du consul chez qui nous logions.

» Cependant je n’ai rien vu de si pitoyable que l’état où était cette île : tout le monde avait l’imagination