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entra, et se colérait extrêmement de ce que son laquais ne venait pas. La journée se passa sans que le laquais eût des jambes, ni le carrosse des roues pour arriver. L’heure du souper étant venue, le gentilhomme s’efforce de la traiter le mieux qu’il peut, et lorsque s’approche le temps de se coucher, la demoiselle le supplie que, puisqu’il lui a tant fait d’honneur que de la retirer, il lui fasse encore ce bien que de lui donner un lit à elle seule, vu qu’il ne serait pas séant à une jeune demoiselle d’admettre quelqu’un à sa couche ; ce qu’il octroya facilement. Pendant qu’elle se déshabillait, le gentilhomme lui tint quelques discours amoureux, auxquels il trouvait qu’elle répondait comme savante ; ce qui l’émut ; et, croyant qu’il