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NUITS ÉTOILÉES


Le temps impitoyable a des astres eux-mêmes
Éteint la pureté dans les ténèbres blêmes ;
Leurs rayons sont ternis.
Les branches, déjà plus qu’à demi dépouillées,
Ne sont plus, au lever de l’aurore, égayées
Par la chanson des nids.

Puisque telle est la loi, venez, saisons moroses ;
Écrasez sous vos pas toutes les fleurs écloses
Quand nous avions vingt ans !
Qu’importe ? si malgré l’hiver, notre âme en elle
Garde, pour la bénir, la mémoire éternelle
Des radieux printemps !