Page:Collin - Trente poésies russes, 1894.djvu/47

Cette page a été validée par deux contributeurs.




SOMMEILLE !



Je voudrais m’endormir du grand sommeil, dans l’herbe,
Comme, enfant, j’y dormais ainsi qu’en un berceau !…
Quand se levait le jour bienfaisant et superbe,
Le soleil sur mon front rayonnait calme et beau…

Saluant la clarté de l’aurore vermeille,
L’alouette chantait, en traversant les cieux ;
J’entendais vaguement son trille audacieux
Qui me disait : « Sommeille en paix, enfant, sommeille ! »