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OUBLIER !
Oublier !… Ô mon Dieu, se peut-il qu’on oublie
Si vite ce qui fut le bonheur d’une vie !
Oublier l’heure exquise ou le cœur a battu
D’ivresse, après l’aveu si longtemps attendu…
Oublier la douceur des phrases murmurées
À voix basse et l’émoi tremblant des mains serrées…
Et les longs entretiens dont les astres des cieux,
Le soir, étaient les seuls témoins silencieux…