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PRINTEMPS, JEUNESSE



C’était dans la splendeur d’un clair matin de Mai ;
La jeunesse des fleurs nouvellement ouvertes
Épanchait dans les airs un souffle parfumé ;
Le ciel tout bleu riait aux plaines toutes vertes.

Sous le profond abri des ombrages discrets
Pénétrait la fraîcheur d’une brise légère,
Dont le soupir, flottant aux cimes des forêts,
Faisait autour de nous frissonner la fougère.