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ma pierre et moi, une harmonieuse vengeance divine.

Vois, ce bloc est lui-même fait à ma taille et mes bras seuls peuvent l’étreindre.

Et qu’il est beau ! Mes larmes, ma sueur, mon sang, celui des bêtes qu’il broya, les sèves des plantes, le jus des fruits écrasés, les pluies et le soleil l’ont peint comme un automne. Il est rond comme un astre et il est luisant comme une pomme.

Hélas ! Il n’est pas fait pour l’immobilité.

LE JUIF.

Que dis-tu ?

Tu ne vas pas y toucher. Ici, bien haut,