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SISYPHE.

Heureux ami, qui as vu les sirènes et qui n’as pas été leur proie !

LE JUIF.

Ah ! Qu’elles étaient belles, Sisyphe, avec leur nudité d’ambre transparent et leur chevelure reptile !

Elles se tenaient, les mains unies, au seuil d’une grotte de cristal, tremblantes dans la lumière et comme frileuses dans la chaleur soudaine.

Une d’elles, qui était, peut-être, leur reine, se traîna vers moi et s’étendit devant mon approche, en frappant le sable de sa queue écaillée. Elle me parla dans une langue étrange qui était comme une musique ; elle pressa dans ses mains