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LE FAUNE.

Ma peine ! Il n’y a que Sisyphe qui ait ici de peine.

LE JUIF.

De t’entendre, peut-être… Soit, si tu ne souffres pas de siffler pour les autres, c’est que tu es bien bas ! Adieu !

Il va partir, le faune l’arrête.
LE FAUNE.

Mais tu verras Sisyphe ? Personne n’est arrivé sur ce sommet depuis qu’il y fut conduit.

Il est maintenant derrière les cactus. Écoute, c’est son pas dans les ronces, c’est son souffle qui crie dans sa bouche et c’est, le malheureux, le sanglot qui gonfle ses narines et secoue son cœur.