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PAPYRUS DE LEYDE

jusqu’à mélange parfait et solidification. On s’en sert comme de l’asèm naturel[1]. »

Alliage complexe renfermant du plomb, ou de l’étain, et du zinc.


12. Fabrication de l’asèm.

« Prenez les rognures[2] des feuilles (métalliques), trempez dans le vinaigre et l’alun blanc lamelleux et laissez-les mouillées pendant sept jours, et alors fondez avec le quart de cuivre 8 drachmes de terre de Chio[3] et 8 drachmes de terre asémienne^^4, et 1 drachme de sel de Cappadoce, plus alun lamelleux, 1 drachme ; mêlez, fondez, et jetez du noir à la surface. »


13. Fabrication du mélange.

« Cuivre de Gaule[4], 8 drachmes ; étain en baguettes, 12 drachmes ; pierre de Magnésie, 6 drachmes ; mercure, 10 drachmes ; asèm, 5 drachmes. »


14. Fabrication du mélange pour une préparation.

« Cuivre, 1 mine (poids), fondez et jetez-y 1 mine d’étain en boutons et travaillez ainsi. »


15. Coloration de l’or.

« Colorer l’or pour le rendre bon pour l’usage. Misy et sel et vinaigre provenant de la purification de l’or ; mêlez le tout et jetez dans le vase (qui renferme) l’or décrit dans la préparation précédente ; laissez quelque temps et, ayant ôté (l’or) du vase, chauffez-le sur des charbons ; puis de nouveau jetez-le dans le vase qui renferme la préparation susdite ; faites cela plusieurs fois, jusqu’à ce qu’il devienne bon pour l’usage. »

C’est une recette d’affinage, qui s’en réfère à la préparation décrite plus haut (p. 14) ; ce qui montre que le papyrus alchimique X et le

  1. L’asèm naturel est l’électrum, alliage d’or et d’argent, χρυσός λευκός d’Hérodote. Voir Origines de l’Alchimie, p. 215.
  2. La nature du métal qui fournit les rognures n’est pas indiquée : est-ce de l’argent, ou de l’asèm précédent ?
  3. Sorte de terre argileuse. Voir recette 5.
  4. Voir Pline, Hist. nat., XXXIV, 20.