employé de préférence ; tantôt il se sert du mot partie ; tantôt enfin du mot mesure.
La teinture des métaux est désignée par plusieurs mots distincts :
Nous avons affaire, je le répète, à plusieurs collections de recettes de dates et d’origines diverses, mises bout à bout. C’est ce que confirment les répétitions qu’on y rencontre.
Ainsi, la même recette pour préparer l’asèm[1] fusible (amalgame de cuivre et d’étain) reparaît trois fois. L’asèm, dans une formule où il est spécialement regardé comme un amalgame d’étain, figure deux fois avec de légères variantes ; la coloration en asèm, deux fois ; la coloration du cuivre en or à l’aide du cumin, trois fois ; la dorure apparente, à l’aide de la chélidoine et du misy, deux fois ; l’écriture en lettres d’or, à l’aide de feuilles d’or et de gomme, deux fois. D’autres recettes sont reproduites, une fois en abrégé, une autre fois avec développement : par exemple, la préparation de la soudure d’or, l’écriture en lettres d’or au moyen d’un amalgame de ce métal, la même écriture au moyen du soufre et du corps appelé alun. En discutant de plus près ces répétitions, on pourrait essayer de reconstituer les recueils originels, si ce travail semblait avoir quelque intérêt.
Les recettes mêmes offrent une grande diversité dans le mode de rédaction : les unes sont les descriptions minutieuses de certaines opérations, mélanges et décapages, fontes successives, avec emploi de fondants divers. Dans d’autres, les proportions seules des métaux primitifs figurent, avec
- ↑ Voir plus loin ces diverses recettes.