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AVANT-PROPOS


ments très étendus et très intéressants, tirés de leurs catalogues imprimés. Mais ces manuscrits sont fort nombreux, et disséminés. Leur collation aurait exigé bien des années, et le travail serait devenu ainsi presque inexécutable par sa durée et sa complication. On a dû se limiter aux douze manuscrits ci-dessus ; ce qui représente déjà un très grand travail.

Cependant les éditeurs, dans le désir de n’omettre aucune œuvre importante, ont cru utile de faire procéder à un examen spécial, non seulement des catalogues imprimés des diverses Bibliothèques d’Europe, mais aussi de certains manuscrits qui avaient été signalés comme susceptibles de contenir des traités antérieurs au viie siècle, manquant dans les deux manuscrits fondamentaux pris comme base de notre travail, celui de Saint-Marc et le n° 2827 de Paris. Tels sont les manuscrits du Vatican, de Leide et de l’Escurial.

M. André Berthelot, maître de conférences à l’École des Hautes-Études, a été sur les lieux étudier les manuscrits du Vatican et de Leide, et il en a comparé la composition avec celle des manuscrits fondamentaux. Il a aussi examiné les manuscrits des Bibliothèques allemandes, notamment ceux de Gotha, de Munich, de Weimar, de Leipsick et divers autres. Les résultats de son étude ont été publiés en partie dans les Archives des Missions scientifiques (3° série, t. XIII, p. 819 à 854) ; ils seront signalés dans V Introduction. Sauf un court fragment de l’auteur alchimique qui a pris le nom de Justinien, ils n’ont pas fourni de morceau inconnu ; mais ils ont été fort utiles par l’étude des figures de ces manuscrits, qui ont jeté une lumière nouvelle sur les transformations successives des appareils alchimiques dans le cours des siècles.

Le manuscrit principal de l’Escurial a été l’objet d’un examen