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MÉDECINS ASTROLOGUES

nombres ou dix-huit ; la partie inférieure en renferme trois fois quatre ou douze.

Le mot sphère répond à la forme circulaire qui devait être donnée au tableau, comme on le voit dans certains manuscrits (voir les figures ci-dessous).

Il existait en Égypte un grand nombre de tableaux analogues. Ainsi dans le manuscrit 2327 de la Bibliothèque nationale, consacré à la collection des alchimistes, on trouve au folio 293 (recto) ;

L’instrument d’Hermès trismégiste, renfermant 35 nombres, partagés en trois lignes : « on compte depuis le lever de l’étoile du Chien (Sothi ou Sirius), c’est-à-dire depuis Épiphi, 25 juillet, jusqu’au jour de l’alitement ; on divise le nombre ainsi obtenu par trente-six[1] et on cherche le reste dans la table ».

Certains des nombres représentent la vie, d’autres la mort, d’autres le danger du malade. C’est un principe de calcul différent.

Dans le manuscrit grec 2419 de la Bibliothèque nationale, collection astrologico-magique et alchimique, il y a deux grands tableaux de ce genre, plus voisins de la sphère de Démocrite, et deux petits tableaux. Les deux grands sont circulaires et attribués au vieil astrologue Pétosiris, qui avait déjà autorité du temps d’Aristophane.

L’un d’eux, dédié (fol. 32) par Pétosiris au roi Necepso[2], se compose d’un cercle représenté entre deux tableaux verticaux. Les tableaux renferment le comput des jours de la lune ; le cercle principal renferme un autre cercle plus petit, partagé en quatre quadrants. Entre les deux cercles concentriques se trouvent les mots : grande vie, petite vie, grande mort, petite mort. En haut et en bas : vie moyenne, mort moyenne. Ces mots s’appliquent à la probabilité de la vie ou de la mort du malade. Les nombres de 1 à 29 sont distribués dans les quatre quadrants et sur une colonne verticale moyenne formant diamètre.

Voici la photogravure de ce tableau :

  1. Ce chiffre rappelle les 36 décans qui comprennent les 300 jours de l’année.
  2. Ces deux noms sont associés pareillement dans Pline l’Ancien, Hist. nat., l. II, 21 et l. VII, 50.