Page:Collectif - Revue canadienne, Tome 1 Vol 17, 1881.djvu/686

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme ci-dessus énoncé. Ces mêmes principes ont un effet salutaire sur les intestins si nécessaire à la santé, tandis que les farines blanches ne contiennent rien qui puisse constituer la formation de la chair et des os, le blé étant éteint, le gluten n’existant plus, et les phosphates ayant totalement disparus.

« La farine connue sous le nom de Graham flour est certainement un premier pas et une amélioration, mais elle ne provient pas moins des meules ordinaires ou des rouleaux, et souffre tous les mêmes inconvénients de la farine blanche de friction et de chaleur, aucun de ces systèmes ne peut moudre les sons et les grus également et produire une farine active et granulée.

« Mon but n’est point de combattre les préjugés qui sont toujours plus forts que la raison et le sens commun, c’est évidemment une question de couleur et du temps, mais je suis opposé à l’usage général des meules et des rouleaux et je voudrais faire prévaloir d’autres moyens produisant une fleur de toute farine suffisamment blanche qui contiendrait tous les éléments dont j’ai parlé plus haut pour la production d’un véritable et bon pain. J’ai aussi l’intention de me poser énergiquement pour faire disparaître les préjugés à l’aide de la raison et du bon sens que j’invoquerai à cette fin.

« Messieurs les meuniers et boulangers n’ont rien à perdre, et tôt ou tard les marchands de fleur, les spéculateurs ou exportateurs s’uniront bien assurément à mon idée en poussant le nouvel article et en recommandant son adoption.

« Les gruaux provenant des blés blancs, ou blés granulés ne peuvent manquer de remplacer les Oatmeal ou farine d’avoine dans l’usage culinaire, puisqu’ils contiennent les mêmes propriétés hygiéniques. Aucune meule ni rouleau ne peut produire cet article froid et uniformément moulu à la sortie. De même que la fleur de toute farine, les gruaux, sont le résultat d’un nouveau procédé possédant d’autres avantages qui ne pourront manquer d’être grandement appréciés par le public. »

Nous devons conclure de cette lettre intéressante que nous verrons avant longtemps une révolution importante dans l’industrie meunière, surtout dans le système de mouture. C’est l’annonce d’une patente précieuse qui vient de paraître et qui offre les avantages mentionnés dans la lettre de M. Bonnyn, avantages qui sont tant à désirer. Les observations faites au sujet de la fabrication du pain devraient mériter l’attention des hommes sérieux et des autorités sanitaires.

Il n’est pas douteux en effet que le mode ordinaire de faire le pain avec les parties les plus friables du grain pour