Page:Collectif - Revue canadienne, Tome 1 Vol 17, 1881.djvu/552

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CAUSERIE MUSICALE.


L’ORGUE. — Suite.



Dans la nomenclature ci-dessus les jeux à anches sont en italiques, la hauteur et le nombre de séries des jeux de mutation sont, à l’exception de la Quinte des pédales, désignés par des nombres impairs, et les fonds par des nombres pairs. Parmi ces derniers, le huit-pieds se rencontre presque toujours relativement aux seize, quatre et deux-pieds dans la proportion de quatre à cinq contre un.

Les registres extrêmes en effet ne doivent pas dominer dans une régistration bien entendue ; les quatre et deux-pieds surtout, en trop grand nombre, rendent un orgue criard, et annulent l’effet du huit pieds, diapason de la voix commune.

Même remarque pour les jeux de mutation : cornets, mixtures, cymbales, etc. ; ils ne doivent guère dépasser sept séries de tuyaux dans un grand seize pieds en montre, et doivent être soutenus par un nombre imposant de huit-pieds ouverts.

Pour dissimuler la pauvreté de leurs fonds de huit, aussi bien que par économie, certains facteurs multiplient les quatre et deux-pieds et les jeux composés. Il faut bien se garder d’admettre une telle disproportion qui, pour faire nombre et produire plus de vacarme, n’ajoute en rien à la véritable puissance de l’orgue.


L’EXPERTISE.

L’expertise est le complément de tout devis sérieux.

« Si les mauvais organistes, dit Regnier, dégradent l’art religieux, les mauvaises orgues découragent les bons organistes et en attirent de médiocres. Or ce sont les mauvaises expertises qui font les orgues détestables. »

Le moyen d’avoir toujours de bonnes orgues quand on ne