Page:Collectif - Revue canadienne, Tome 1 Vol 17, 1881.djvu/382

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de l’électricité. Peut-on faire une chronique scientifique sans consacrer quelques instants à cette partie de la science qui absorbe tout.

Ottawa a refusé l’offre de Spaulding ; les garanties paraissaient pourtant satisfaisantes : cette grande satisfaction ne devait pas nous être donnée, et l’innovation que nous nous plaisions avec orgueil à placer dans notre capitale devait appartenir à une autre ville ; il était écrit que le peuple qui a fait tant pour les applications pratiques de l’électricité pourrait se vanter aussi d’avoir, le premier, éclairé ses villes au moyen d’un système inouï jusqu’ici.

En effet on va élever à New-York, ce que nous ambitionnions de contempler à Ottawa, une tour en fer de 280 pieds de hauteur et qui supportera six lampes électriques, dont la lumière équivaudra à celle de trente-six mille bougies. Ce système d’éclairage doit être appliqué à toute la ville.

Il était réservé ce triomphe au sorcier de Menlo Park, et les efforts de ce génie ne pouvaient avoir plus beau théâtre.

Edison va plus loin, c’est-à-dire que la distance pour l’électricité n’est pas un obstacle ; néanmoins il paraît curieux d’entendre ce savant nous dire qu’il pourra transmettre la lumière de l’Union Park, N.-J., au Hâvre, et cela par le câble.

Son triomphe ne se borne pas là, il nous annonce d’autres merveilles ; ainsi le mouvement des ascenseurs par l’électricité en est une qui en vaut bien d’autres, etc.

Sévérin Lachapelle, M. D.