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CAUSERIE SCIENTIFIQUE.



La lumière électrique à Ottawa. — Le système d’éclairage Spaulding. — Révolution dans l’éclairage domestique. — La trichine. — Statistiques vitales. — Moyenne extraordinaire de longévité.


La question qui agite le plus de ce temps-ci le monde scientifique canadien, est bien la question de l’éclairage électrique d’Ottawa, de toute la capitale, au moyen de quelques becs carcel placés à une certaine hauteur dans différents quartiers de la ville, mais en quantité suffisante pour transformer nos nuits sombres en un jour plein de la plus douce lumière. C’est M. Spaulding qui est l’auteur du projet merveilleux.

Comme on le voit, il y a loin de la petite lampe électrique des Serrui, Dubosez, Foucault, à la lampe gigantesque de M. Spaulding.

Dans une conférence scientifique notre savant a démontré la réalisation facile, et l’utilité incontestable du système nouveau et si puissant.

Dix tours de deux cents pieds de hauteur, — 40 pieds à la base et 7 au sommet — seraient construites dans un ordre de cercle, et seraient pourvues de lampes électriques en nombre suffisant pour fournir la lumière voulue. Des réflecteurs immenses concentreraient la lumière à la surface du sol, réflecteurs dont l’action se fortifierait de toute l’influence réflectrice des objets qu’elles rencontreraient.

Les conditions sont des plus avantageuses ; confiant dans le succès qui ne peut faire défaut, M. Spaulding nous dit en terminant sa conférence : « Si je ne réussis pas, si je ne vous donne pas de lumière, ou si au lieu du grand jour que je promets vous ne voyez qu’une lueur incertaine, ou seulement qu’un beau clair de lune, j’en serai pour mes frais. »

On voit d’ici tout l’intérêt que peut soulever une question de ce genre.