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LES LETTRES CANADIENNES.


La Revue, enfin, se ranime
À l’aurore des temps nouveaux,
Et, devant un cercle unanime,
Revêt ses habits les plus beaux.
Nous avons travaillé plus de quinze ans ensemble ;
Plusieurs sont disparus qui combattaient le mieux ;
Cependant, la phalange augmente, ce me semble —
Vivent les jeunes et les vieux !


Par l’éloquence et par la plume,
Par l’étude et par la raison,
Le patriotisme s’allume
Comme un flambeau sur l’horizon.
De toutes parts accourt le talent qu’il fascine
Et qui lui forme un chœur aux chants mélodieux.
Je voudrais que l’amour du pays prît racine
Chez les jeunes et chez les vieux.


Rien n’inspire les gens honnêtes
Comme le respect des auteurs.
S’ils sont courageux nos poètes,
Nos artistes, nos prosateurs,
C’est qu’un devoir sacré les pousse en la carrière.
L’âme des Canadiens se révèle chez eux.
Point d’argent, on le sait, mais la patrie est fière
De ses enfants, jeunes ou vieux.