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de travailler au véritable perfectionnement de la femme ; ce qui ne veut pas dire : l’égalité sociale et politique de la femme et de l’homme, comme l’a prêché Mlle Hubertine Auclerc, au Congrès ouvrier socialiste de Marseille, et comme le prêchent aussi Louise Michel, Mlle Aubé dans toute la France, et nombre d’autres femmes ailleurs.

Tout ce qui éloigne la femme de la maternité, l’éloigne de ses devoirs, et c’est là la grande vérité que la science médicale surtout voudrait lui faire comprendre, parce que la santé en est l’heureux résultat ; et c’est au triomphe de cette vérité que le monde scientifique veut travailler.

L’on a dit que ce sont les femmes qui ont remporté les dernières victoires politiques en Angleterre, et Gladstone devrait ainsi au sexe beau son retour au faîte des grandeurs. Je crois facilement à ce succès féminin ; la femme possède bien tout ce qu’il faut pour devenir un grand politicien, et les ruses de la lutte lui sont familières ; mais qu’arrive-t-il le lendemain de la victoire ; pour la femme c’est le lendemain d’une défaite. Allons, mesdames, laissez faire la Kaulla ; préparez plutôt de la charpie pour les blessés, et que le cœur malade trouve toujours son remède à la maison.

Pour résumer mes deux dernières pensées, si souvent inséparables, je dirai à l’avenir : donnez-nous du vin et gardez-nous nos femmes telles qu’elles sont.

Sévérin Lachapelle.