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application violerait ouvertement les droits de notre conscience et les règles de notre religion.

« Mais pour le moment (n’étant empêchés par la loi de séparation ni de croire ce que nous voulons, ni de pratiquer ce que nous croyons ; — la hiérarchie subsistant tout entière et le droit de nos évêques à communiquer avec Rome s’exerçant librement ; — les édifices du culte demeurant à la disposition d’associations formées et dirigées par l’évêque), nous estimons qu’il y a lieu de ne négliger aucun moyen légal de faire abroger ou modifier une loi dont nous protestons encore une fois que nous pensons tout ce que le souverain pontife en a dit solennellement ; mais nous croyons aussi qu’en vue même d’atteindre ce but, nous devons profiter, si restrictives soient-elles, de toutes les possibilités d’organisation que cette loi nous laisse, et en le faisant nous croyons que nous travaillerons dans l’intérêt de la patrie et de la religion.

« Veuillez agréer, monseigneur, l’hommage des sentiments de respect et de vénération avec lesquels nous sommes, de Votre Grandeur, les très humbles et très obéissants.

« Prince d’Arenberg, membre de l’Institut de France ; André Aucoc ; F. Brunetière, de l’Académie Française, directeur de la Revue des Deux Mondes ; comte de Caraman, député de Seine-et-Oise ; L. de Castelnau, avocat, ancien bâtonnier, député de l’Aveyron ; baron Denys Cochin, député de la