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ront donc vaillamment les droits et la liberté de l’Église, mais sans offenser personne. Bien plus, soucieux de garder la charité, comme le doivent surtout des ministres de Jésus-Christ, ils répondront à l’iniquité par la justice, aux outrages par la douceur et aux mauvais traitements par des bienfaits.

Et maintenant, c’est à vous que Nous Nous adressons, catholiques de France ; que Notre parole vous parvienne à tous comme un témoignage de la très tendre bienveillance avec laquelle nous ne cessons pas d’aimer votre pays, et comme un réconfort au milieu des calamités redoutables qu’il va vous falloir traverser. Vous savez le but que se sont assigné les sectes impies qui courbent vos têtes sous leur joug, car elles l’ont elles-mêmes proclamé avec une cynique audace : « décatholiciser » la France. Elles veulent arracher de vos cœurs, jusqu’à la dernière racine, la foi qui a comblé vos pères de gloire, la foi qui a rendu votre patrie prospère et grande parmi les nations, la foi qui vous soutient dans l’épreuve, qui maintient la tranquillité et la paix à votre foyer et qui vous ouvre la voie vers l’éternelle félicité. C’est de toute votre âme, vous le sentez bien, qu’il vous faut défendre cette foi. Mais ne vous y méprenez pas : travail et efforts seraient inutiles si vous tentiez de repousser les assauts qu’on vous livrera sans être fortement unis. Abdiquez donc tous les germes de désunion, s’il en existait parmi vous. Et faites le nécessaire pour que,