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et presque même contre celle de leur mère. Enfin, tout le monde se trouva prêt. Lord, lady et miss Edgermond occupaient une voiture ; miss Lucy, Marie, Lionel et Amélie remplissaient l’autre.

La présence de sa sœur aînée empêchait Lionel d’exprimer ce qui se passait dans son âme ; cependant l’ardeur de ses regards assuraient Amélie qu’il était entièrement à elle.

Le troisième soir, on arriva à Grovesno-Squar, où était situé l’hôtel Edgermond. Ces dames passèrent le jour suivant dans leur appartement pour se reposer, et miss Delmar ne vit personne de la famille, que Marie. Elle entendit pourtant, plusieurs fois, le bruit des pas de Lionel devant la porte de son appartement.

Le matin suivant, le marteau de l’hôtel résonna à chaque minute, et des voitures, roulant dans la cour, indiquèrent de fréquentes visites. Amélie ne savait si elle devait descendre, quand la marche grave de lord Edgermond l’annonça ; il entra.

« Miss Delmar, lui dit-il en restant debout, êtes vous préparée à quitter cette maison ?

— Oui, milord.

— En ce cas, un de mes gens va vous conduire ; je lui ai remis l’adresse.

— Ne pourrai-je, demanda timidement l’orpheline, présenter mes respects à lady Edgermond et dire adieu à miss Marie ?