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pect, j’ai vainement cherché à vous approcher depuis que vous êtes dans ce château, je n’ai pu y parvenir. Cependant il faut que je vous parle, il le faut, ou je mourrai dans le désespoir. »

Amélie lui tendit la main avec bonté et joignit à ce geste quelques paroles de bienveillance.

« Oui, je devine que vous êtes bonne, que vous ressemblez en tout à votre excellent père, et je ne m’en trouve que plus coupable, et cependant j’ai fait un serment que je ne puis trahir. Mais voulez-vous, miss, voulez-vous jurer de respecter la volonté du vieux Tom ?

— Je vous le promets, dit Amélie ; je vous le promets par le souvenir de mon père.

— Eh bien ! donc, prenez ce paquet, dit Tom, en lui présentant une enveloppe cachetée, et ne l’ouvrez que quand vous aurez appris ma mort. Je ne crois pas que vous attendiez long-temps. Miss, je puis compter sur votre serment, n’est-ce pas ?

— Je vous le renouvelle, » prononça Amélie avec fermeté.

Le vieillard s’inclina sur la main de la jeune fille, et elle y sentit une larme. Tom s’éloigna, et Amélie, après avoir jeté un dernier regard sur cette chambre qu’elle ne croyait plus revoir, se hâta de rentrer chez elle. Le lendemain, il était à peine jour, que les miss Edgermond murmuraient contre la lenteur des gens,