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vous un emploi convenable ; je me suis assuré que les émolumens étaient suffisans et que vous seriez traitée honorablement. »

Amélie s’inclina et voulut répondre, mais ses lèvres demeurèrent muettes.

« Je supposais, miss, que cette nouvelle devait vous être agréable, poursuivit lord Edgermond, laissant voir son impatience ; auriez-vous changé d’avis ?

— Non, milord, répondit Amélie avec reconnaissance, je suis prête à partir.

— Vous nous accompagnerez dans trois jours, reprit lord Edgermond, et vous ne serez pas étonnée si je vous engage à entrer de suite dans la maison où je vous ai trouvé de l’occupation ; nous allons être dans les embarras d’une double cérémonie : Anabelle et Lionel se marieront le même jour, et…

— Mon père, s’écria Lionel en se levant, veuillez m’accorder quelques instans d’entretien dans votre cabinet ; il faut que je vous parle de moi, de mon avenir.

— Je croyais devoir seul m’en occuper, mon fils, prononça sévèrement lord Edgermond ; pourtant je ne refuse point de vous entendre. »

Et le père et le fils sortirent ensemble. Le silence régna un instant dans l’appartement.

« Je ne reconnais plus Lionel ! s’écria enfin miss Ed-