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bien divers. Pour lady Edgermond, son apathie et son indifférence furent à peine troublées ; miss Edgermond et miss Lucy répondirent à peine au salut de la pauvre Amélie ; lord Edgermond resta froid, digne, et surtout embarrassé ; Lionel pâlit et rougit d’une manière remarquable ; Marie, attentive et bonne, tâchait de diminuer la timidité et l’embarras de la pauvre Amélie ; mais en vain l’engagea-t-elle de faire honneur au déjeûner, Amélie ne put rien manger.

« Seriez-vous incommodée, miss ? prononça lord Edgermond avec une froide politesse.

— Je vous remercie, milord, répondit Amélie en s’inclinant, mais….

— Absolument comme une héroïne de roman, dit miss Anabelle en se penchant à l’oreille de Lucy : cela ne boit ni ne mange. »

Lionel jeta sur sa sœur un regard de mécontente ment, et offrit une tasse de thé à miss Delmar. Ils rougirent l’un et l’autre.

« Miss Delmar, prononça lord Edgermond avec emphase, quelles que fussent peut-être les importantes raisons qui auraient dû m’empêcher de vous recevoir chez moi, je n’ai point hésité, surtout connaissant les intentions où vous étiez de faire promptement usage de vos talens. Pour vous prouver mon empressement à vous être utile, j’ai écrit à Londres, et j’ai obtenu pour