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puisqu’elle allait se retrouver dans une position qui lui avait paru insupportable ; et cependant, quel ne fut point son désappointement et même son chagrin quand elle trouva fermée la porte de la chambre qu’elle venait de quitter ! Il était probable que le vent seul avait causé cet accident ; mais qu’allait-elle devenir ? à quelle résolution s’arrêter ? L’espoir de voir passer quelques domestiques était bien éphémère… Prenant enfin son parti, quoique avec peine, Amélie se dirigea vers l’autre escalier qui menait à la partie habitée du château ; elle. se flattait de rencontrer une femme de la maison, et peut-être miss Marie. Elle reconnut facilement la galerie qu’elle avait parcourue avec elle le matin, et, du haut d’un escalier parfaitement éclairé, elle entendit les sons d’un orchestre ; elle vit même plusieurs personnes qui allaient et venaient dans ce vestibule, et elle attendit assez long-temps, mais vainement, que quelques domestiques vinssent à passer. Enfin, deux jeunes gens parurent ensemble et s’arrêtèrent dans le vestibule.

« Est-ce que vous allez déjà vous retirer, Edgar ? demanda l’un deux.

— Non, vraiment, reprit celui-ci ; mais j’ai la tête lourde et un peu malade. Le punch, ce soir, était fort en diable, et la chaleur est étouffante. Je resterai un instant chez moi et je reviendrai.

— Je voudrais bien me retirer tout-à-fait, reprit le premier ; le bal m’ennuie à mourir.