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n’est pas le seul titre que cet auteur ait à la gloire. Elle publia, un peu plus tard, la Nature et l’Art, ouvrage dont l’intérêt prend aussi sa source dans la vérité et la grâce des détails.

Si mistriss Inchbald avait voulu entretenir le public d’elle-même, les premières années de sa jeunesse, si aventureuse, lui eussent fourni plus d’un épisode intéressant. Douée d’une figure et d’une taille charmante, jetée avant seize ans, par sa propre imprudence, dans une société licencieuse, celle des auteurs et des artistes, elle déploya tant de sagesse et de fermeté, un amour si vrai pour la vertu, qu’elle força Inchbald, acteur doué d’un talent remarquable, mais surtout renommé par ses bonnes fortunes, à lui offrir sa main. Inchbald était las de cette vie de plaisirs qui laissent tant de vide dans l’âge mur ; la naïveté, la beauté d’une jeune fille sans appui, sans ressource, ayant fui la maison paternelle, seulement par curiosité de connaître le monde, le touchèrent profondément. Il épousa miss Simpson, et la fit entrer au théâtre, objet de tous ses vœux. Elle n’y eut point de brillans succès : un vice de prononciation que le temps ni aucun moyen ne purent