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lisait une lettre qui lui apprend la mort de Tom.

— De Tom ! s’écria Amélie.

— Oui, il est arrivé un exprès d’Edgermond-Hall, envoyé par le ministre, qui a été, dit-il, appelé trop tard pour aider le vieux serviteur à mourir ; mais il a fait passer à mon père une lettre de Tom ; celui-ci écrit sans doute pour recommander la vieille Nolly à milord.

Ce ne peut être cet événement qui ait amené l’accident de mon père ; pourtant, il tient depuis ce moment cette lettre de Tom entre ses mains convulsives et serrées. Quand il est revenu à lui il y a quelques instans, il a demandé Lionel avec instance ; cela n’est pas étonnant ; mais, chère Amélie, ce qui le paraît davantage, c’est qu’il insiste pour vous voir presque autant que pour voir mon frère. Il a désiré être placé dans un fauteuil, croyant y mieux respirer que dans son lit. Et sitôt qu’il a appris que vous étiez revenue, il m’a envoyée pour vous chercher ; venez, Amélie, venez.

— De grâce, dit celle-ci d’une voix à peine intelligible, laissez-moi prendre un peu de forces, je n’en puis plus, je craindrais de ne pouvoir me soutenir devant lord Edgermond.

— Je vous laisse donc un moment, répondit Marie, je retourne auprès de mon pauvre père ; mais songez, Amélie, que la mort n’attend pas. »

Restée seule, miss Delmar chercha à retrouver un