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fort ennuyé d’une matinée de complimens et de visites, venait enfin de recevoir le dernier et de reconduire la dernière. Il rentra en bâillant dans son appartement, et songea avec angoisse qu’il lui serait bien difficile d’arriver à Glennaker à l’heure du dîner. Son valet de chambre entra une lettre à la main.

Pour Dieu, Tomy ! dit Arthur, faites bien vite atteler, et surtout qu’on ne m’amène plus personne, nous devrions déjà être sortis de Londres. En disant cela, il décachetait la lettre, et jetait les yeux sur la signature.

On viendra ce soir chercher la réponse de milord, dit Tomy, puis il sortit.

Arthur passa plusieurs fois la main dans ses cheveux blonds, ce qui annonçait chez lui une grande préoccupation, en disant : le comte de Val d’Oissy ? où l’ai je vu ? et que peut-il vouloir de moi ?

La réponse la plus prompte et la plus précise à ces questions, était la lecture de la lettre qu’il tenait à la main, et dont l’écriture lui paraissait toute aussi inconnue que le reste. Il s’appuya donc le plus commodément qu’il put sur son fauteuil, car le papier était couvert des deux côtés, et depuis les lettres que son précepteur lui écrivait quand il était allé passer l’heureux temps des vacances chez quelques amis, il n’en avait jamais reçu d’aussi longue. Il la lut pourtant : c’est ce que nous allons faire avec lui.