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RELATIONS DE LA VILLE AVEC L’ÉTAT ET LA CONFÉDÉRATION

Fribourg, en vue de la construction d’une voie ferrée, reliant Lausanne à la Suisse allemande en passant par Oron, Romont et Fribourg, et promis un subside de 600 000 francs, dont on espérait couvrir une partie par des souscriptions privées.
Forêt de Sauvabelin.
Cette convention, passée en date des 26 et 27 juin 1856, fut ratifiée par le Conseil communal le 30 du même mois, sur le rapport du conseiller Émile de Crousaz. Au mois de septembre, les Chambres fédérales accordèrent définitivement la concession aux promoteurs de la ligne dite d’Oron. Le Conseil d’État, considérant d’une part que les autorités lausannoises étaient sorties de leur compétence, et d’autre part qu’une subvention de 600 000 francs (destinée à mettre Lausanne en rapport avec le centre de la Suisse), était une dépense qui « compromettait gravement les intérêts de Lausanne, » décida que la convention passée entre la Municipalité de Lausanne et l’État de Fribourg, en date des 26 et 27 juin 1856 et ratifiée par le Conseil communal, était annulée et la Municipalité suspendue provisoirement de toutes ses fonctions. Pendant la durée de cette mise sous régie, le Conseil communal continua à siéger ; la Municipalité fut remplacée par une commission nommée par le Conseil d’État et composée de MM. Pidou député, G. Jaccard député, Félix Boucherie boursier, Samson Boiceau, Ferdinand Lecomte, Samuel Eberlé et Mercanton avocat.

MM. Pidou et Boiceau ne voulurent pas se charger de ce mandat.

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