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Tombeau d’Othon Ier de Grandson dans le chœur de la Cathédrale.

Tandis que les hommes se donnent rendez-vous aux cafés et aux cercles, les femmes se rencontrent aux foires et aux marchés. Les foires, au nombre de six par an, n’ont plus l’importance d’autrefois et se distinguent à peine des marchés. Ceux-ci se font en plein air, deux fois par semaine, et avec les fontaines fleuries et les chanteurs que nous envoie l’Italie, ils contribuent à répandre la gaîté. Quand le temps est beau, que le soleil brille, c’est un plaisir de voir l’animation qui règne dans les rues de Bourg, de Saint-François, du Pont, de Saint-Laurent, sur les places de la Palud, de la Riponne et au boulevard de Grancy.

Les étalages de fruits, de légumes, d’œufs, de miel, de charcuterie, de fleurs et d’objets divers, apportés par les paysans et les marchands forains, présentent un charmant coup d’œil. Les visages sont épanouis, on entend les cris des camelots qui vantent les mérites de leurs étoffes ; les ménagères vont et viennent avec des airs affairés. Les plus cossues sont suivies de leurs servantes. Elles sont tout heureuses de se voir, et elles font la causette avec leurs amies, sans souci de l’obstacle qu’elles opposent à la circulation, combattent les prétentions toujours plus élevées des maraîchères et résistent vaillamment à leurs séduisantes propositions, lorsque, l’heure de midi approchant, les fruits et légumes sont offerts au rabais.

On a souvent parlé de construire un marché couvert où les vendeuses seraient