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quelque préjudice, car ils ont une clientèle bienveillante de parents, d’amis et de membres honoraires qui leur permet de faire régulièrement salle comble.

Église de Saint-François, restaurée de 1894 à 1904.

Le goût des plaisirs a toujours été très vif à Lausanne, déjà au temps des évêques. Si ce que l’on appelle le « monde élégant » ne joue plus la comédie comme au temps de Voltaire et ne donne plus autant de bals qu’il y a quarante ans, par contre les réunions des sociétés d’étudiants, des sociétés de chant, de musique, de gymnastique, de tir et autres analogues, ainsi que les repas de noces qui ont lieu dans les hôtels se terminent généralement par des sauteries où règne la plus franche gaîté et qui se prolongent fort avant dans la nuit. On peut évaluer à une centaine par an les permissions que la police est appelée à donner pour les bals privés[1] (En 1905 exactement 121). Les bals publics qui se donnent dans certains établissements pour la classe ouvrière, et que fréquentent beaucoup les Italiens, sont plus nombreux encore, on en compte plus de cent cinquante par an. (166 en 1905.)


III


Théâtres, ancien Casino, Kursaal.

Il existait autrefois un théâtre dans la maison où se trouve aujourd’hui la Chapelle de Martheray ; construit en 1802 par Abraham Duplex, on l’appelait la « Salle Duplex » ; après différentes péripéties, ce premier théâtre fut fermé en 1859. Il existait aussi autrefois un Casino sur la place située au nord de la

  1. C’est-à-dire auxquels ne prennent part que les membres d’une société déterminée.