Page:Collectif - Lausanne à travers les âges, 1906.djvu/204

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mités mais toujours révocables. Elle se place en dehors de toute conception religieuse.

Ces deux dernières sociétés ont un but préventif et ne s’occupent pas de relèvement.


II


Les sociétés savantes, sociétés de musique, sociétés d’étudiants, etc.

Plusieurs sociétés savantes ont leur siège à Lausanne. Les principales sont : la Société vaudoise des sciences naturelles, la Société vaudoise de médecine, la Société d’histoire de la Suisse romande, la Société vaudoise de théologie, la Société vaudoise d’histoire et d’archéologie. Ces associations se recrutent principalement dans le monde des professeurs et des professions libérales. Elles fournissent à leurs membres l’occasion de se rencontrer et de discuter les problèmes qui les préoccupent. Dans chaque société, il y a quelques membres actifs, qui sont généralement à la brèche, et un grand nombre d’auditeurs, qui, par leurs cotisations, facilitent d’utiles publications et répandent au dehors les informations qu’ils ont reçues de leurs collègues. Ces sociétés élèvent le niveau intellectuel et moral d’une ville en sortant leurs membres du terre à terre de l’existence et de la poursuite des intérêts matériels, et en leur apprenant à envisager les questions d’une manière plus objective. En 1890 a été fondée la Société académique pour créer un lien entre le public et l’Université.

Les problèmes sociaux sont étudiés par la Société vaudoise d’Utilité publique, fondée en 1826 par Frédéric-César de la Harpe, Ch. Monnard, F. Pidou, D.-A. Chavannes, L. Vulliemin, A. Gindroz, le doyen Bridel et le Dr Levade. C’est à son initiative que l’on doit la création de la Société d’histoire de la Suisse romande, de la Colonie agricole de Serix, de la Société de bienfaisance de Lausanne, de la Société pour la répression de la mendicité, les Asiles pour jeunes filles du Châtelard et de Begnins, la Société pour la protection des animaux, l’Etablissement des sourds-muets, la Caisse d’épargne et de prévoyance, les premières écoles enfantines, les bains Haldimand, le Comité de patronage des détenus libérés, etc.

Les arts plastiques sont représentés à Lausanne par la Société des Beaux-Arts, qui organise des expositions, et par la Société vaudoise des ingénieurs et des architectes, qui discute les problèmes à l’ordre du jour, sur lesquels le public demande à être éclairé. C’est ici le lieu de rappeler le grand développement qu’a pris la photographie ; non seulement des professionnels, mais aussi de très nombreux amateurs[1] s’adonnent à cet art ; plusieurs d’entr’eux ont rendu des services à la science. Ils ont pour organe une société, le Photo-Club, et deux périodiques. Les sociétés de musique sont très nombreuses et en progrès : les

  1. Au nombre des amateurs éclairés qui ont fait progresser l’art de la photographie, mentionnons Adrien de Constant, ancien officier au service de France (1806 — † — 1876)