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Fontaine de la place de Saint-François (1862).


LA VIE A LAUSANNE


I

Paroisses nationales, libre, allemandes, anglaises, catholique, etc.

LA vie à Lausanne est animée, si on la compare à celle d’autres villes de même grandeur : cela provient de ce que, de cité épiscopale, elle est devenue la capitale d’un petit État autonome de 300 000 habitants, de ce qu’elle possède une Université et enfin du fait que, placée au centre de l’Europe, sur l’intersection de deux grandes voies de communication, elle est en contacts fréquents avec la France, l’Allemagne et l’Italie. Les étrangers y arrivent facilement ; ils y sont retenus par sa belle situation et par la douceur des mœurs ; de là des échanges d’idées, qui maintiennent un certain mouvement dans les esprits. Le Lausannois est du reste cultivé ; il est friand de conférences littéraires, scientifiques ou artistiques ; chaque hiver de nombreux professeurs, critiques ou savants, se font entendre ; mais malheur à l’étranger mal informé qui vient raconter à notre public des choses qu’il sait déjà ; s’il tente de réchauffer des bons mots connus, il aura beau noyer ses saillies dans des flots de rhétorique et de compliments flatteurs, il ne fera pas ses frais.