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respectables les enfants qui, ensuite d’un prononcé du tribunal ou de la justice de paix, ont été soustraits à l’autorité de leurs parents.

Nous n’en finirions pas si nous voulions exposer tout ce qui se fait à Lausanne par les Diaconies, les Amies des pauvres, les Comités de relèvement, les Ouvroirs, la Crèche, la Caisse d’épargne et autres œuvres analogues. Ce que nous avons dit suffit à montrer les sentiments de bienveillance qui y règnent. Dans les institutions de l’initiative privée, les statuts prévoient généralement que les malheureux doivent être secourus sans distinction de religion ou de nationalité.

A côté des sociétés qui s’occupent de venir en aide à la vieillesse ou à l’enfance malheureuse, il faut citer aussi les sociétés de secours mutuels, qui ont ceci de remarquable, c’est qu’elles ne font pas appel à la générosité, mais bien à la prévoyance, elles tiennent, à ce point de vue, de la caisse d’épargne et de l’assurance. Les individus qui bénéficient des avantages qu’elles procurent sont les membres mêmes de ces sociétés, ces avantages consistent soit dans le paiement des frais médicaux et pharmaceutiques, soit dans le paiement d’indemnité journalière en cas de maladie. La plus ancienne de ces associations est la Société industrielle de secours mutuels, fondée en 1803, qui compte environ 300 membres. La plus importante est la Société vaudoise de secours mutuels, fondée en 1866, qui compte environ 7000 membres dans le canton, dont approximativement 500 à Lausanne. Mentionnons aussi des sociétés d’un caractère mixte, comme la Fraternité, qui adresse à la famille de ses sociétaires une somme de 1000 francs au décès de son chef, et la Paternelle dont le but est de pensionner les enfants mineurs de ses membres décédés.

B. van MUYDEN.


Entrée de l’Asile des aveugles.