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Peinture allégorique décorant l’entrée des pas-perdus de l’Hôtel de ville (1684).


BIBLIOTHÈQUES
MUSÉES ET COLLECTIONS DIVERSES


I


Bibliothèque cantonale et universitaire.

C ’EST à la fondation de l’Académie que remontent les origines de la Bibliothèque cantonale. Ses débuts furent très modestes : elle ne possédait alors que des rituaires et quelques ouvrages ecclésiastiques ou scolastiques, provenant de l’Évêché et des maisons religieuses du pays. Au dix-septième siècle, elle s’enrichit de quelques ouvrages classiques, de traités de philosophie, de physique et d’histoire naturelle, d’histoire générale et de jurisprudence. Elle était alors installée dans le bâtiment du Collège, qu’elle vient seulement de quitter, il y a quelques mois, pour occuper, dans le Palais de Rumine, une place d’honneur.

Au dix-huitième siècle, le gouvernement de Berne lui accorda quelques subsides ; elle s’enrichit des dons du bourgmestre Seigneux, du professeur Ruchat, du physicien Loys de Cheseaux, du prince de Waldeck, du prince de Mecklembourg, du comte de Caylus, du comte de Lippe, de l’historien Gibbon. Trois bibliothèques particulières, réunies à la Bibliothèque académique en 1738, 1779 et 1783, accrurent sensiblement son importance ; ce sont celles du professeur espagnol Don Hyacinthe de Quiros, qui enseigna à l’Académie l’histoire ecclésiastique ; celle du professeur de droit Loys de Bochat et celle du pasteur Moret.