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est actuellement logé dans le bâtiment de Mon-Port (rue du Midi). L’avoir de la Société s’élève à environ 128 000 francs. L’enseignement comprend la théorie de la musique, l’harmonie, le chant, le piano, le violon, le violoncelle, la flûte. Le nombre des élèves, de 53 au début, s’est élevé successivement jusqu’à 250 pour subir ensuite des oscillations. Actuellement il est d’environ 170. Les cours de piano sont les plus fréquentés. G.-A. Koëlla (1822-1905), le fondateur du Conservatoire, en est resté le directeur pendant 44 ans, soit jusqu’au printemps de 1905, époque à laquelle il a donné sa démission en raison de son âge. Il est décédé peu de mois après. M. Emile-R. Blanchet, pianiste virtuose et compositeur a été appelé à lui succéder. La Société est administrée par un Comité de sept membres, dont les fonctions sont entièrement gratuites.


École hôtelière. — Ecole fondée en 1893, à l’hôtel d’Angleterre à Ouchy avec 27 élèves. L’enseignement comprend les langues nationales et étrangères, la comptabilité d’hôtel, l’arithmétique, la calligraphie, la géographie, les voyages, la connaissance des marchandises, en un mot tous les détails importants concernant la création, l’ameublement et la tenue d’un hôtel moderne, plus l’instruction complète du service pratique et les mœurs et coutumes en usage.

Depuis ses débuts très modestes, l’institution a pris un développement réjouissant ; nombreux sont les élèves sortis de l’école qui occupent aujourd’hui des positions très en vue dans l’industrie hôtelière. En 1904, la société a fait l’acquisition de la villa des Figuiers, grand immeuble avec spacieux jardin, situé à Cour sous Lausanne.

Dès le Ier mai 1905, l’école reçoit des pensionnaires à l’année et se fait un devoir de les placer, à la fin des cours, dans de bons hôtels de la Suisse et de l’étranger qui lui adressent des demandes.


École ménagère rurale. — Fondée en 1905, à Chailly sur Lausanne. Internat. Reçoit les jeunes filles qui veulent apprendre la tenue du ménage, la cuisine, le blanchissage et le repassage, la culture du jardin potager, l’aviculture. Reçoit des pensionnaires en séjour.

Il est à prévoir que la Confédération, l’État de Vaud et la Commune de Lausanne accorderont des subsides à cet intéressant établissement.

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Telles sont, présentées dans leurs grandes lignes, les ressources pédagogique de notre cité vaudoise. Ces ressources se développent chaque jour, s’enrichissent de tout progrès, de toute lumière nouvelle, faisant de Lausanne un foyer dont le rayonnement s’étend infiniment au delà de notre petite patrie.

André SCHNETZLER.