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L’Ecole cantonale de commerce reçoit des élèves de quinze ans et au-dessus. Dès 1892 elle vit de sa propre vie ; elle existait dès 1869 comme section de l’École industrielle cantonale. En 1899 elle a été installée dans le bâtiment précédemment occupé par le Collège Galliard. L’École cantonale de commerce prépare les élèves à la carrière commerciale et, provisoirement jusqu’à l’ouverture du technicum cantonal, à la carrière administrative. Elle est divisée en trois sections : 1° École de commerce (3 années d’étude). 2° les cours d’administration (postes, télégraphes, téléphones et douanes : 2 années). 3° École de chemins de fer (2 années d’étude). Nombre des élèves en 1904-1905 : 173 dont 68 étrangers. L’enseignement est donné par 21 professeurs. Un cours de vacances a lieu chaque été.


Le Corps des cadets. — Le Corps des cadets, destiné à initier les élèves à l’instruction militaire, fut fondé en 1818 ; à cette époque, il était formé des trois premières classes du Collège académique. Les cadets devaient être instruits au tir à l’arc et au fusil. En 1837, le Collège académique fut supprimé et remplacé par le Collège cantonal. Deux ans plus tard, le 4 octobre 1839, le corps des cadets fut reconstitué. En 1841, un règlement, dans les détails duquel nous ne pouvons pas entrer, apporta quelques modifications sans importance. Le 30 septembre 1863, le Conseil d’État compléta l’œuvre de 1818 en imposant aux écoles moyennes (actuellement École industrielle, École de commerce et Écoles secondaires) les exercices militaires obligatoires. Les corps de cadets furent toujours armés et instruits en tenant compte des progrès de la balistique et, dans un cadre très restreint, de la tactique. En 1897, le corps cantonal des cadets fut supprimé. Actuellement les anciens élèves des établissements secondaires, organisés en association, ont demandé le rétablissement du corps des cadets. A ce jour, aucune décision n’a encore été prise par les autorités.


Les Écoles normales forment des élèves des deux sexes qui se destinent à l’enseignement primaire dans le canton de Vaud. C’est le 28 mai 1806 que le Grand Conseil vota la création d’un Institut pour les régents ; il devait recevoir 12 élèves ; ce nombre pouvait être porté à 18. Ce n’est qu’en 1833 que cette décision de principe déploya ses effets. En 1904-1905, les Écoles normales comptaient 269 élèves. L’augmentation du traitement des régents a dû exercer son influence sur ce résultat. Cet établissement, installé depuis dans un fort beau bâtiment qui domine la ville, comprend, outre les Écoles normales proprement dites, des cours spéciaux pour les maîtresses d’ouvrages et pour les maîtresses de classes enfantines (École normale frœbélienne) et une école d’application qui, en 1904-1905, comptait 113 élèves. Cette école d’application a été fondée, en 1835, sous le nom d’École modèle. De vastes ateliers de travaux manuels ont été installés. Le personnel enseignant comprend 1 directeur et 19 maîtres et maîtresses. Un Musée scolaire dont les collections sont fort complètes et très intéressantes est attaché à l’établissement.