d’enceinte. Des faubourgs se créent ; à l’est, ceux de Martheray et d’Etraz, à l’ouest, celui de l’aile de Saint-Laurent. La fondation des couvents de la Madelaine et de Saint-François provoque de nouvelles agglomérations. L’enceinte de la ville est à plusieurs reprises élargie.
Chœur de la cathédrale. À l’intérieur même de la vieille Cité, de nouvelles constructions s’élèvent, l’hôpital de Notre-Dame en 1282, le Château épiscopal de Saint-Maire en 1398, le Château de Menthon. Au quinzième siècle, la ville a atteint à peu près le développement qu’elle gardera jusqu’au dix-huitième siècle.
On peut encore se représenter l’aspect qu’elle offrait autrefois. Des rues étroites et mal pavées. Des maisons en bois et à un étage seulement jusqu’au quatorzième siècle ; même après les grands incendies de 1219 et 1235, lorsqu’on construit en pierre, les maisons restent petites et peu aérées, mais chacune a son jardin et ses dépendances. Devant la porte, un seau en cuir prêt à être rempli d’eau en cas d’incendie[1].
L’évêché de Lausanne, fondé par l’évêque Marius, était destiné à devenir un des plus riches de l’Helvétie. Ses prélats avaient un droit de préséance sur les autres évêques suffragants de la métropole de Besançon. Le diocèse était limité au sud-ouest par l’Aubonne, au sud-est par l’Eau-Froide, qui se jette dans le lac près de Villeneuve ; il comprenait les vallées de la Sarine, de l’Aar et le versant oriental du Jura, jusqu’au nord de Soleure. Des milliers de pèlerins accouraient
- ↑ Ces renseignements topographiques nous ont été obligeamment communiqués par M. Maxime Reymond et proviennent de recherches faites aux archives cantonales.