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Sur le socle du monument ont été gravées ces inscriptions :

Au major Davel, le peuple Vaudois.
« Ce que je fais n’est pas l’œuvre d’un jour. »
« Ma mort sera utile à mon pays. »

Statue d’Alexandre Vinet (1900), professeur de théologie et de littérature française à l’Académie de Lausanne, né à Ouchy le 17 juin 1797, mort à Clarens le 4 mai 1847.

Sur la rue conduisant du château à la cathédrale, se trouve l’ancienne Académie ; c’est un édifice d’un style sévère, un peu monacal, que surmonte un élégant beffroi ; il fut construit par les Bernois et inauguré en 1587.

Pour se rendre de la Cité dans la ville basse, on peut passer par les Escaliers-du-Marché, qui sont l’un des coins les plus caractéristiques de Lausanne. On peut aussi descendre la rue Saint-Etienne, qui aboutit à la rue de la Mercerie en face de l’ancien hôpital cantonal, aujourd’hui transformé en École industrielle. Cet édifice, d’un style imposant, fut construit par la ville en 1766, sur les plans du contrôleur Rodolphe de Crousaz de Mézery ; il occupe l’emplacement d’un hôpital plus ancien, dont l’origine remonte au treizième siècle.

A côté de l’École industrielle est l’église allemande, élevée sur la terrasse où se trouvait jadis un arsenal, et plus anciennement l’église Saint-Etienne. En descendant la Mercerie, on arrive à la place de la Palud, l’ancien Forum lausannois, que décore la jolie fontaine de la Justice, construite en 1585, et l’Hôtel de ville, siège des autorités communales. Les parties les plus anciennes de cet édifice remontent au milieu du quinzième siècle. Les comptes de la ville nous apprennent qu’en 1458 l’un des syndics, le sieur Arthaud Loys passe Un marché à forfait avec le maître maçon Jacques, de Bressonnaz, qui s’engage à en construire les murs à raison de 4 livres 4 sols la toise, y compris les carrons pour les voûtes et la pierre de taille pour les portes et les fenêtres. Au-dessous de la maison